Mobilising work and demobilising labour under contemporary monopoly capitalism : a comparative study of the labour process and industrial relations in Amazon’s logistics network
Mobiliser le travail et démobiliser les travailleurs dans le capitalisme monopoliste contemporain : une étude comparative du procès de travail et des relations professionnelles dans le réseau logistique d’Amazon
Résumé
This thesis contributes to the study of one of the largest contemporary companies and perhaps the most representative of contemporary capitalism: Amazon. The main goal of this thesis is to bring labour back at the core of the analysis, showing its centrality in the production of value, even in those giant corporations called “digital monopolies”.With its vast logistics network and millions of employees scattered across dozens of countries, Amazon is an ideal case study for understanding (1) why these monopolies, despite their “digital” nature, rely on massive physical infrastructures and how these infrastructures depends on the activity of millions of workers – in the case of Amazon, wage-workers, particularly in logistics warehouses; (2) how Amazon manages this workforce in order to mobilise the effort of employees while simultaneously demobilising their resistance, but above all how these strategies change at the same time as the evolution of Amazon’s profit strategy (3) how the “disruptive” power of digital monopolies unfolds in historical and institutional contexts other than those of the United States, particularly in terms of labour regulations and its impact on working conditions in Amazon’s workplace. To answer these three questions, the thesis mobilises the results of a multi-level investigation: the level of the labour process, studied through participant observation, interviews with employees and written sources; the level of Amazon’s profit strategy, examining the company’s balance sheets, interviewing management, and analysing vast secondary sources; the level of industrial relations, local and transnational, analysed through the direct observation of trade union activities, interviews and secondary sources.
Cette thèse contribue à l’étude d’une des plus grandes entreprises contemporaines et peut-être la plus représentative du capitalisme contemporain : Amazon. L’objectif général de cette thèse est de placer le travail au cœur de l’analyse, en montrant sa centralité dans la production de la valeur, même dans ces corporations géantes que sont les « monopoles digitaux ». Avec son vaste réseau logistique et ses millions de salariés, Amazon est un cas d’étude privilégié pour comprendre (1) pourquoi ces monopoles, malgré leur caractère « digital », reposent sur des infrastructures physiques massives et comment ces infrastructures dépendent du travail, dans le cas d’Amazon du travail salarié, de millions de travailleuses et travailleurs, notamment dans les entrepôts logistiques ; (2) comment Amazon gère cette main d’œuvre pour faire en sort de mobiliser l’effort de ses salariés et en même temps de démobiliser leurs résistances, mais surtout comment ces stratégies changent en parallèle avec l’évolution de sa stratégie de profit (3) comment le caractère « disruptif » des monopoles digitaux se déploie dans des contextes historiques et institutionnels différents des États-Unis, notamment pour ce qui concerne les modes de régulations du travail et leur impact sur les conditions de travail chez Amazon. Pour répondre à ces trois question la thèse mobilise les résultats d’une enquête à plusieurs niveaux : le niveau procès de travail, étudié à travers l’observation participante, interviews avec les salariés et sources écrites ; le niveau de la stratégie de profit d’Amazon, examinée à partir de l’analyse des bilans d’entreprise, interviews avec le management ; le niveau des relations professionnelles locales et transnationales, analysées à travers l’observation directe des activités syndicales, interviews et l’exploitation de sources secondaires.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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