Diplomats, Soldiers, and Armed Conflict Databases: Another French Exception? - Sciences Po Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Global Studies Quarterly Année : 2023

Diplomats, Soldiers, and Armed Conflict Databases: Another French Exception?

Résumé

Contemporary governments are awash in quantification, as numbers and algorithms play an ever-greater role in public decision-making processes. In the field of defense and diplomacy, the development of armed conflict databases holds out the promise of improved predictive capacities and early warning systems. While this dynamic can be witnessed across a range of European countries, notably Germany and the Netherlands, it appears to be much less present in France. Diplomats and militaries make only marginal use of the available databases, judged both inadequate in their own right and ill-adapted to strategic analysis. This article proposes two explanatory variables to explain this specific appreciation: not only is a relatively limited training in quantitative methods offered to French diplomats and militaries, which leads to a specific use of numbers, but there is also a broader picture link to the will of protecting “digital sovereignty” in the international realm.
Los gobiernos contemporáneos están llenos de cuantificación, ya que los números y los algoritmos desempeñan un papel cada vez más importante en los procesos de toma de decisiones públicas. El desarrollo de bases de datos sobre conflictos armados promete mejorar las capacidades predictivas y los sistemas de alerta temprana dentro del ámbito de la defensa y la política estratégica. Si bien esta dinámica se puede observar en una serie de países europeos, especialmente Alemania y los Países Bajos, esta parece estar mucho menos presente en Francia. Los diplomáticos y los militares solo hacen un uso marginal de las bases de datos disponibles, consideradas inadecuadas por derecho propio y poco adaptadas al análisis estratégico. Este artículo propone dos variables explicativas con el fin explicar esta apreciación en concreto: no sólo solo se ofrece una formación relativamente limitada en métodos cuantitativos a los diplomáticos y militares franceses, lo que provoca un uso específico de los números, sino que también existe un mayor vínculo con la voluntad de proteger la «soberanía digital» en el ámbito internacional.
Les gouvernements contemporains se retrouvent inondés de quantifications, car le rôle des chiffres et des algorithmes n'a jamais été aussi important dans les processus de prises de décisions publiques. Dans le domaine de la défense et des politiques stratégiques, l’élaboration de bases de données sur les conflits armés s'accompagne d'une promesse, celle d'une amélioration des capacités de prédiction et des systèmes d'alerte précoce. Bien que cette dynamique soit visible dans de nombreux pays d'Europe, notamment en Allemagne ou aux Pays-Bas, il semble qu'elle soit bien moins présente en France. Les diplomates et militaires n'utilisent les bases de données disponibles que de façon marginale, les estimant par nature inadéquates et mal adaptées à l'analyse stratégique. Cet article propose deux variables explicatives pour éclairer cette appréciation. D'une part, les diplomates et militaires français ne reçoivent qu'une formation limitée aux méthodes quantitatives, d'où une utilisation spécifique des chiffres. D'autre part, il existe un lien avec la volonté de protéger une « souveraineté numérique » sur la scène internationale.
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hal-04123622 , version 1 (09-06-2023)

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Citer

Louise Beaumais, Frédéric Ramel. Diplomats, Soldiers, and Armed Conflict Databases: Another French Exception?. Global Studies Quarterly, 2023, 3 (2), pp.ksad027. ⟨10.1093/isagsq/ksad027⟩. ⟨hal-04123622⟩
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