Cet article porte sur la méthode ethnographique adoptée pour étudier un projet de mine d’uranium, de terres rares et de zinc au Groenland. Revenant sur les caractéristiques de la situation d’enquête – assignation politique du projet, opposition sociale, absence de la compagnie minière – il décrit l’ethnographie spatiale adoptée pour accéder à la présence industrielle et saisir les effets sociaux du projet. L’article montre alors les opérations de requalification et de respatialisation territoriales autour des ressources ciblées, et argumente en faveur du développement de l’étude des projets miniers sur les territoires explorés.