Nonna Mayer (Sciences Po, CEE, CNRS) présente la 68e séance qui a pour thème l’intersectionnalité. Au-delà des controverses et des polémiques, il s’agira de se demander, plus fondamentalement, ce que cette notion apporte aux sciences sociales. Quels sont les avantages et les limites du concept ? Eléonore Lépinard (Centre en études du genre, Université de Lausanne) et Sarah Mazouz (IRIS, EHESS) en retracent l’origine chez les féministes afro-américaines et s’intéressent à sa réception en France et à ses usages multiples. Elles montrent comment la démarche intersectionnelle, articulant notamment genre, classe et race, permet de complexifier l’analyse des rapports sociaux et de la production des inégalités. Elles ont récemment publié un livre sur le sujet, qui servira de base à leur intervention lors de ce séminaire. La discussion sera ouverte par Magda Boutros (Sciences Po-CRIS) à partir de ses travaux sur les mobilisations contre les violences policières.