Je suis touchée que Thomas Lacroix, mon premier étudiant en thèse, m’ait demandé de rédiger une préface pour ce livre qui propose une analyse très large du transnationalisme migratoire à travers vingt ans de recherche. L’ouvrage constitue une synthèse théorique et analytique sur des thèmes aussi divers que les réseaux marocains du développement (Presses de Sciences Po, 2005), la place des villes dans la construction des réseaux d’accueil des nouveaux venus (City networks, 2022), en passant par les territoires circulatoires étudiés au sein du laboratoire Migrinter de l’université de Poitiers, les références aux travaux d’Alain Tarrius sur le transnationalisme par le bas ou de Steven Vertovec, les non-lieux de la migration comme les îles de la Méditerranée et les camps, le vécu transnational des familles dans les lieux de vie (Paolo Boccagni), les transferts de fonds des migrants latino-américains et les stratégies de gouvernance des circulations migratoires par les États d’émigration et d’immigration, à travers les diplomaties migratoires déployées avec les diasporas.