Guerre et paix dans une ère de conflits écologiques. Tandis que la politique a toujours un lien avec la géographie, la Terre elle-même a surtout été considérée comme une toile de fond, une simple vitrine pour le projet et l’intérêt humains. Avec l’avènement de la période dite « anthropocène », le Terre n’est plus seulement en arrière plan mais bien davantage en première ligne, en rivalité constante avec le projet humain. Pendant ce temps, l’action humaine a pris une dimension qui égale celle de la nature, d’où la transformation du géopolitique. Les appels à la nature ne semblent donc plus avoir l’effet apaisant et unificateur qu’ils avaient dans les anciens mouvements écologiques. En s’appuyant sur des études anthropologiques et philosophiques, cette étude discutera ce nouveau cadre géo-politique et montrera comment l’expansion du politique dans la nature doit modifier pour l’avenir notre vision de la guerre et de la paix.