Répression, négligence et solidarité : Quel accueil pour les migrants en Hongrie ?
Abstract
Au cours des trois dernières années, la Hongrie s’est distinguée parmi les pays de l’Union européenne (UE) par son traitement particulièrement hostile et brutal envers les migrants. Depuis le passage de plusieurs centaines de milliers de personnes dans le pays durant l’été 2015, le gouvernement s’est attaché à produire un discours anti-migrants virulent, accompagné de pratiques répressives et racistes. Le Premier ministre du pays, Viktor Orbán, s’est vu sévèrement critiqué par ses homologues européens pour son attitude « scandaleuse » envers les migrants et son refus de respecter les « valeurs européennes » de l’accueil [voir par exemple Boudet, 2015]. Alors que les pays membres de l’Union européenne ont eux-mêmes dans leur quasi-totalité fermé leurs frontières, la violence du discours anti-migrants semble faire de la Hongrie un espace exceptionnel, dénué de toute pratique d’accueilAu cours des trois dernières années, la Hongrie s’est distinguée parmi les pays de l’Union européenne (UE) par son traitement particulièrement hostile et brutal envers les migrants. Depuis le passage de plusieurs centaines de milliers de personnes dans le pays durant l’été 2015, le gouvernement s’est attaché à produire un discours anti-migrants virulent, accompagné de pratiques répressives et racistes. Le Premier ministre du pays, Viktor Orbán, s’est vu sévèrement critiqué par ses homologues européens pour son attitude « scandaleuse » envers les migrants et son refus de respecter les « valeurs européennes » de l’accueil [voir par exemple Boudet, 2015]. Alors que les pays membres de l’Union européenne ont eux-mêmes dans leur quasi-totalité fermé leurs frontières, la violence du discours anti-migrants semble faire de la Hongrie un espace exceptionnel, dénué de toute pratique d’accueil. (premier paragraphe)