Cette séance, introduite par Nonna Mayer, est consacrée aux mutilations génitales féminines (MGF). Près de 200 millions de femmes dans le monde ont subi des MGF, dont 500 000 en Europe et 100 000 en France. Cette violence aux conséquences potentiellement dramatiques sur le plan de la santé et de la sexualité concerne en France pour l’essentiel des migrantes, mutilées dans leur pays d’origine. Le sujet est particulièrement difficile à étudier, car il est à la fois intime et tabou et touche une population difficile à identifier puisque ces pratiques sont illégales. Pour en parler deux chercheuses ont été invitées. L’intervenante est la démographe Armelle Andro (Institut de démographie de Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Institut convergences migrations), qui a coordonné plusieurs enquêtes auprès de femmes mutilées. Sa discutante est la sociologue Jane Freedman (Université Paris 8/CRESPPA-GTM), qui travaille sur les violences de genre et les politiques migratoires.